KOUN BREIZH
SOUVENIR BRETON 845

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Association Koun Breizh - Souvenir Breton 845



Héros de la Guerre d'Indépendance des Etats-Unis d'Amérique, Défenseur des Libertés Bretonnes, le marquis de La Rouërie demeure à jamais un personnage remarquable et attachant. Nous rendons ici un hommage à ce grand homme, qui consacra sa vie à la Liberté, à la Bretagne.



Armand Charles Tuffin de La Rouërie

Né à Fougères en Avril 1751, il décide de se mettre au service des Américains qui se sont révoltés contre les Anglais et Washington a été nommé Chef des insurgés. Le Congrés de Philadelphie proclame l'Indépendance de ces 13 colonies en juillet 1776. Aides et secours vont être demandés à la France par B. Franklin.

La Rouërie embarque à Nantes en 1777, est reçu par Washington, obtient l'autorisation de recruter des hommes et en Mai 1777, nommé Colonel, se fait appeler "Colonel Armand".

Placé sous la seule autorité de Washington, la Rouerie se distingue dans de nombreuses combats. En 1781, la bataille de Yorktown met fin au conflit. A 32 ans, il est nommé Général par A. Lincoln et rentre en France en 1784, après Lafayette et après avoir réglé les conditions matérielles de ses compagnons d'armes. Il est donc oublié !

En 1788, La Rouërie refuse le commandement d'un régiment que lui propose le roi et renonce à sa carrière militaire.

A cette époque, la France veut supprimer les privilèges accordés à la Bretagne. Le Parlement de Bretagne se voit retirer ses pouvoirs judiciaires ainsi que ses droits politiques.

L'autonomie restreinte dont disposait encore la Bretagne disparaît.

La Rouërie se rend à Rennes auprès des manifestants et est désigné avec 11 autres gentilhommes pour demander audience au roi, qui refuse. Ils sont arrêtés et enfermés à la Bastille du 15 Juillet au 15 Août 1788. C'est l'indignation en Bretagne.

En 1789, les Etats Généraux veulent imposer leur volonté en Bretagne. Dans la nuit du 4 Août 1789, les libertés de la Bretagne sont abolies et les départements créés.

La Monarchie étant en péril, c'est l'émigration. La Rouërie devient anti-révolutionnaire et de plus, il se veut défenseur des libertés bretonnes. Avec le comte de Noyan, ils forment un projet de "contre-révolution par le soulèvement de la Bretagne".


« ... Bretons ! ... vous devez recouvrer vos anciennes franchises et vos anciens droits, rempart de votre liberté ... »
Proclamation de La Rouërie héros de l'Indépendance américaine et Chef de la conjuration bretonne de 1790


L. CAMUS   






Armand Charles de La Rouërie en uniforme de colonel durant la guerre d'Indépendance américaine. Il porte le shako à aigrette blanche de son régiment. Sur sa poitrine une décoration est épinglée, l'Ordre de Saint-Louis.




Origines de la Chouannerie et La Rouërie


«En 1789, la lutte contre l'étatisme était pour nos aïeux un devoir dont ils avaient l'habitude pour amener la protestation monarchiste sur les lèvres des habitants des campagnes, il fallut l'impérieuse nécessité de la protestation religieuse. La défense de l'autel entraîna la défense du trône : c'était dans la nature des choses». C'est dans ses termes que s'exprimait le comte de Lantivy-Trédion.

Je crois qu'on ne saurait définir plus clairement les origines de la chouannerie chez les Bretons.

La Constitution Civile du clergé et la manière dont on prétendait l'imposer en Bretagne y rendirent bientôt la Révolution impopulaire. La plupart des prêtres bretons refusèrent de prêter le serment schismatique requis par la loi et ne purent faire autrement que d'abandonner leurs paroisses. Très attachés à leur foi et à leurs prêtres, les paysans manifestèrent aussitôt leur mécontentement. La Convention décréta une levée en masse. Cet état de chose était évidemment contraire au Droit breton ainsi qu'au traité de 1532. Les paysans, pour défendre leur foi et leur liberté se mobilisèrent, car également la Patrie était en danger. La résistance s'organisa et à qui la doit-on, et bien au marquis de La Rouërie, héros de la guerre d'Indépendance de l'Amerique, grand défenseur de la liberté nationale en 1788, et membre de la première des députations bretonnes envoyées à Versailles.

C'est ainsi que de 1790 à 1793, il sera à la tête de la puissante Association Bretonne dont il fut d'ailleurs le fondateur, et qui avait pour mission la défense de la cause royale et puis bien encore celle des libertés bretonnes.

Il n'y a aucun doute que, dans toutes les proclamations de La Rouërie, toutes se réclament du maintien de la Constitution de son pays.

Son œuvre restera inachevée, mais il restera néanmoins un héros au Panthéon des Bretons.


L.Camus
Président Souvenir Breton 845





Généalogie de la Famille Tuffin - La Rouërie



d'argent à la bande de sable, chargée de trois croissants d'argent.

TUFFIN vicomte de la Rouerie en 1613 et Sr du breil, par. de Saint-Ouen, - des Portes, par. d'Antrain, - de Mesandré, - du Taillet, par. de Saint-Sauveur-des-Landes, - de Vaugarni, par. de Saint-Etienne, - de Sesmaisons, - de la Vigne, - de la Motte, - de Villiers et de Ducey, en Avranchin.

Anc. ext. chev., réf. 1669, sept gén.; réf de 1478 à 1513, par. de Saint-Ouen-de la-Rouerie, Antrain et Saint-Etienne-en Coglais, év. de Rennes.

Robert, épouse en 1147 Berthe de la Rouerie, fille de Roger et de Raenteline de Combourg ; Raoul, prisonnier au siége de Dol, en 1173 ; Jean, vivant en 1454, fils de Jean et d'Orfraise le Vayer, épouse Catherine Furgon, dont : Raoul, lieutenant de la cour d'Antrain, marié en 1484 à Louise le Sénéchal ; Guillaume, chevalier de l'ordre et gentilhomme de la chambre du Roi en 1572 ; quatres pages du Roi de 1704 à 1776 ; un enseigne aux gardes françaises en 1770, brigadier des armées américaines dans la guerre de l'indépendance, puis colonel des chasseurs du Roussillon en 1788 et l'un des chefs de la conspiration de l'Ouest contre la Convention, † 1793 (Famille éteinte).






A une lieue du petit village de Saint Ouen la Rouërie, le château du marquis se dresse toujours, dans un environnement agreste et paisible. La gentilhommière a l'ordonnance classique du XVIIIéme et conserve en silence le souvenir du passé. Quelques tulipiers de Virginie, ramenés par le Colonel Armand à son retour d'Amérique, ornent encore le parc.

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Dernière mise à jour 20/03/2006