La Succession au Trône de Bretagne
Chacun a pu croire, grâce au matraquage intellectuel de la propagande française, que le traité de 1532 résolvait la question de la succession au Trône de Bretagne désormais dévolue de façon controuvée à la France.
En fait le traité de 1532 et ses prolongements ne résolvent en rien la succession de façon définitive. Ils suscitent plus de questions qu’ils en résolvent :
1°) Peut-on fusionner le Royaume et le Duché de Bretagne ?
Il s’agit en effet de savoir ce qu’on a prétendu unir à la France : le Royaume ou le Duché ?
Lorsqu’en 845 Charles Le Chauve reconnaît Nominoé comme Roi de Bretagne, il ne lui retire pas son titre antérieur de Duc de Bretagne. Ce qui fait que les deux titres ont perduré !
Par conséquent, le titre de duc d’origine française est soumis aux lois françaises.
Le titre de Roi de Bretagne est soumis aux lois bretonnes souveraines en la matière.
Les deux titres sont distincts.
2°)Que visait le traité de 1532 ?
S’agissait-il du transfert du titre de duc ou de roi ? A mon sens, il ne pouvait s’agir que de celui de duc. En effet contrairement à la Navarre, les Rois de France n’ont jamais porté le titre de Roi de Bretagne.
Le titre de Roi garde donc son autonomie et n’est donc pas concerné par le traité de 1532.
3°) Peut-on renoncer à une succession future ?
La renonciation imposée par la violence à certains Penthièvre est-elle valable ? Le droit français actuel interdit les renonciations sur successions futures.
Mais cette renonciation peut-elle s’imposer aux héritiers du renonçant susceptibles de recevoir la succession de leur propre chef. ?
En clair si le fils unique renonce à la succession de son père, les petits enfants héritent. Le droit français actuel est formel.
4°)Peut-on hériter du titre de Roi via une femme quand on est un homme ?
La dévolution de la Couronne Française semble répondre non. Mais qu’en est-il en Bretagne ?
Il semble que cela soit possible puisqu’aux XI et XIIème siècles le titre ait été transmis par mariage aux comtes de Cornouailles. En 1166, l’héritière aurait transmis le titre à Geoffroy, fils du Roi d’Angleterre, son mari.
C’est d’autant plus vrai que les Français ont fait renoncer par la force Jeanne de Penthièvre. Sinon quelle serait l’utilité d’un tel acte ?
Il me semble donc que l’héritier légitime du Royaume de Bretagne soit un Penthièvre en son nom propre et que donc le traité de 1532 serait caduc en ce domaine. Mais tout ceci est à vérifier.
La principale question est de savoir ce que sont devenus les Penthièvre.
Monsieur Michel Duval m’a très obligeamment répondu dans un numéro de Gwenn Ha Du.
On ne peut que souligner son érudition.
On apprend dans sa réponse que le duché de Penthièvre est un apanage qui est plusieurs fois revenu à la Couronne de France pour défaut de descendance mâle en ligne directe.
Ceci implique donc que les derniers porteurs du titre n’étaient pas des descendants du Roi de Bretagne, le titre ayant été réattribué à plusieurs reprises à des familles totalement différentes.
Mais le plus important, c’est que le premier retour à la Couronne de France n’implique absolument pas l’absence d’héritiers féminins ou masculins indirects.
La dévolution successorale bretonne étant différente pour cause de non-application de la loi salique, des héritiers au Trône de Bretagne peuvent donc perdurer parmi les premiers Penthièvre.
Monsieur Duval convient comme moi que le titre de duc de Bretagne et de Roi de Bretagne suivent un régime successoral distinct.
Mais à partir de là nos avis semblent diverger.
Monsieur Duval soutient que le titre de Roi serait tombé en désuétude à la disparition de l’empire carolingien.
Moi je suis d’un avis contraire. Le non-usage n’implique pas la disparition du droit. La preuve flagrante en est que le contestable traité d’union de 1532 est tombé en désuétude puisque ses clauses ont été régulièrement violées par la France depuis pratiquement sa conclusion. Cette désuétude n’empêche pas la France de s’y référer pour arguer de l’appartenance de la Bretagne à la France.
Le droit breton étant autonome en la matière, il peut très défendre une solution contraire aux visées françaises.
Mais surtout la disparition d’un empire n’implique absolument pas la fin des royaumes qui le composaient.
Raisonnement spécieux et controuvé me direz-vous ?
Le cas très récent du Liechtenstein vient confirmer mes dires.
En effet suite à la disparition de l’empire d’Autriche consécutivement à la première guerre mondiale, la principauté du Liechtenstein est désormais indépendante et existe de plein droit. Elle vient même tout récemment d’intégrer l’espace économique européen. Tout en étant reconnu par la France !
Bref la réponse de Monsieur Duval ne met pas fin à la polémique successorale bretonne.
La renonciation d’un héritier ne vaut que pour lui-même. Ses héritiers viennent alors à la succession à sa place.
Bref l’un des descendants des premiers Penthièvre est l’héritier du royaume de Bretagne.
Le problème est désormais de parvenir à l’identifier.
Je persiste toujours à croire que la renonciation de certains Penthièvre n’est pas valide car viciée par la violence ou le dol.
Si je pense que pour la France la monarchie légitime (Louis XX) est une solution valide, cela ne m’empêche pas de considérer que pour le royaume de Bretagne le monarque légitime serait un Penthièvre.
Il nous faut donc rechercher la descendance de Nicole de Penthièvre.
Je suis persuadé que parmi mes lecteurs certains généalogistes possèdent des éléments de réponse.
Merci d’en faire part à tous.
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La guerre de succession entre les Montfort et les Penthièvre était due à une ambiguïté. La persistance de deux titres ( roi et duc) sur le même territoire ne pouvait qu’engendrer des conflits.
Si les Montfort étaient fondés à réclamer le titre de duc de Bretagne français, les Penthièvre étaient tout aussi fondés à réclamer le titre de roi de Bretagne qui suit une autre règle de dévolution.
Or les Penthièvre ont réclamé le titre de duc en vertu des règles de dévolution du titre de roi qui exclut la loi salique.
La France a profité de cette ambiguïté pour se saisir indûment du royaume de Bretagne.
Je me suis donc intéressé à la succession des Penthièvre qui sont en droit les Rois de Bretagne.
Pour ce faire je me suis tourné vers le dictionnaire des généalogies du colonel Etienne Arnaud qui m’a entre autres renvoyé à l’ « Histoire Généalogique De Plusieurs Maisons Illustres De Bretagne » du Père Augustin du Paz parue en 1619 . J’ai pu la trouver près de chez moi en microfiches dans une bibliothèque généalogique grâce à l’obligeance et à l’efficacité de deux bibliothécaires.
Après trois heures sur cet ouvrage, je parviens aux conclusions ci-dessous.
Arthur II duc et Roi de Bretagne régna de 1305 à 1312. Il se maria 2 fois :
1. En première noce avec Marie de Limoges dont sont issus les Penthièvre Rois de Bretagne
2. En seconde noce avec Yolande de Montfort dont sont issus les Montfort ducs de Bretagne
Au décès d’Arthur II sont fils du premier lit Jean III régna jusqu’en 1341. Son frère cadet Gui prédécédé en 1331 avait épousé Jeanne d’Avaugour et ne laissait qu’une fille unique comme héritière : Jeanne de Penthièvre née en 1319. Selon les lois françaises elle était exclue de la succession au titre de duc mais pas de Roi.
Jeanne de Penthièvre était comtesse de Penthièvre, comtesse de Goello, baronne d’Avaugour et de Mayne, seigneur de l’Aigle en Normandie.
Elle a épousé Charles de Chatillon de Blois, second fils du comte de Blois.
Son époux aurait renoncé en son nom au titre de duc. Et non de roi !
Jeanne de Penthièvre décédée en 1384 a eu 5 enfants.
Jean, Guy, Marguerite, Marie et Henry.
Jean de Penthièvre aîné et successeur mourut en 1404
Sa fille aînée étant décédée jeune sans descendant, Jean de l’Aigle son fils fut son premier héritier. A la mort de Jean de l’Aigle en 1452, sa nièce Nicole de Penthièvre hérite au nom de son père prédécédé.
Nicole de Penthièvre aurait confirmé la renonciation de Jeanne de Penthièvre.
Nicole de Penthièvre a épousé un sire de Brosse dont est issu Jean de Brosse son fils aîné qui épousa Jeanne de Laval.
Jean de Brosse eut un fils René (et quatre filles dont deux ont laissé semble-t-il une descendance :Ysabeau des Rieux et Marguerite les barons d’Avaugour)
René de Brosse apparemment l’aîné ( à vérifier ?) a pour héritière Charlotte de Brosse qui épousa un Luxembourg.
Charlotte a laissé comme héritier à sa mort Sébastien vicomte de Martigue et marquis de Baugé (Le fils aîné Jean étant prédécédé).
Sébastien de Brosse a épousé Marie de Beaucaire et fut créé duc de Penthièvre par le roi de France.
Il eut pour héritière sa fille Marie de Luxembourg qui épousa Philippe Emmanuel de Savoie duc de Mercoeur.
De cette union naquit Françoise son héritière. Elle a épousé en 1609 César duc de Vendôme
De cette union naquirent :
Louis de Vendôme duc de Mercoeur
François de Vendôme prince de Martigues
Ysabel de Vendôme.
Apparemment Louis de Vendôme duc de Mercoeur serait donc le dernier roi de Bretagne connu. Le livre du Père du Paz, ayant été publié en 1619, ne peut donner de renseignements ultérieurs.
Il faut néanmoins rester prudent car en France les titres se transmettent de mâle en mâle en excluant souvent les femmes.
L’aîné des enfants peut très bien être Ysabel de Vendôme.
De même pour les enfants de Jean de Brosse, il peut très bien s’agir d’Ysabeau ou de Marguerite et non de René.
Auquel cas l’héritier des rois de Bretagne serait une autre personne.
La lignée des Penthièvre est donc comme on le voit loin d’être éteinte !
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Le Dictionnaire Critique de Bibliographie et d’Histoire à partir de la page 1240, nous en apprend un peu plus sur les descendants des Penthièvre et donc des Rois de Bretagne. Ne pouvant légalement citer la totalité de ses développements, je me borne donc à en rapporter un simple résumé de mon fait.
1°) Louis de Vendôme duc de Mercoeur (et Roi de Bretagne)
(1612 1669)
Fils de César de Vendôme et de Françoise de Lorraine, il a épousé le 4/2/1651 Laure Mancini la nièce de Mazarin née vers 1631 dont il eut 2 enfants.
Vice Roi en Catalogne
Il fut chargé par le roi de France de l’armement d’une flotte en Méditerranée et fut nommé Gouverneur de Provence.
Au décès de sa femme Laure Mancini morte à 21 ans, il entra dans les ordres et fut élevé à la dignité de cardinal le 7/3/1667.
Il mourut à Aix le 6 août 1669.
Elizabeth de Vendôme (4°) était sa sœur cadette
François duc de Beaufort était leur frère benjamin.
2°) Louis Joseph de Vendôme
(1654 ?-1712)
Roi de Bretagne en 1669
Fils aîné du précédent et de Laure Mancini son épouse
Général mort à Vignaroz (royaume de Valence) le 11/6/1712 sans postérité.
3°) Philippe de Vendôme
(1655-1727)
Roi de Bretagne en 1712
Frère cadet du 2° et fils du 1°
Il mourut vers le 24/1/1727 en son domicile rue de Varennes à Paris âgé d’environ 71 ans. La cérémonie fut célébrée à Saint Sulpice
C’était un général qui s’occupait de lettres en compagnie d’écrivains en ne se mêlant pas des intrigues politiques de l’époque.
Il ne laissa pas de postérité semble-t-il.
4°) Elisabeth de Vendôme
(1614 ?-1664)
Sœur cadette du 1° et tante prédécédée du 2° et du 3° qui sont sans postérité.
Elle était donc la fille de César de Vendôme et de Françoise de Lorraine.
Elle a épousé le 11 juillet 1645 Charles Amédée de Savoie.
De cette union naquirent plusieurs enfants.
C’est donc parmi la descendance de ces enfants que reprend la lignée des Penthièvre.
Un détour sur Internet et dans plusieurs nobiliaires nous a permis de poursuivre cette généalogie et d’élaborer le résumé qui suit.
5°) Marie Jeanne Baptiste de Savoie
(11/4/1644 - 15/3/1724)
Fille et aînée du 4°, elle a épousé le 11/5/1665 Charles Emmanuel II de Savoie.
De cette union naquit en 1666 le 6°
6°)Victor Amédée II de Sardaigne
(1666 – 1732)
Roi de Bretagne en 1727 au décès du 3° comme héritier aîné du 3° en tant que son petit neveu.
Il épousa en 1684 Anne Marie d’Orléans.
De cette union naquirent :
· Victor Amédée mort dans sa petite enfance sans postérité
· Marie Adélaïde de Savoie née à Turin en 1685 et décédée à Versailles en 1712 . Elle épousa Louis de France en 1697. De cette union naquit le 7°
7°) Louis XV Roi de France ( et de Bretagne)
(1710 – 1774)
Roi de France en 1715 à la mort de Louis XIV et Roi de Bretagne en 1732.
Il épousa Marie Leszczinska dont il eut :
· Elisabeth jumelle aînée (1727-1759)
· Henriette jumelle cadette (1727-1752)
Connues chacunes sous un de leurs 6 prénoms ! Aucune trace de mariage pour Henriette.
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Précédemment nous avions découvert que Louis XV était également Roi de Bretagne et que son aîné était une fille Elisabeth
Un détour dans le guide Michelin et sur le site généalogie capétienne Capet 40 nous ont fournis différents éléments qui permettent en partie de dresser le résumé suivant :
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1°) Elisabeth de France (1726-1759)
Fille aînée de Louis XV de France, elle épouse le 25/10/1739 Philippe d’Espagne duc de Parme.
Dont sont issus :
1. Isabelle de Bourbon Parme (31/12/1741-1763). Elle épousa Joseph II archiduc d’Autriche dont elle eut :
Marie Thérèse Elisabeth de Habsbourg-Lorraine (1762-1770)
Marie-Christine d’Habsbourg-Lorraine (1763-1763)
Cette lignée est donc éteinte en 1770
2. Ferdinand de Bourbon Parme (20/1/1751-9/10/1802)
2. Marie Louise de Bourbon Parme (9/12/1751-1819)
2°) Ferdinand de Bourbon Parme
(1751-9/10/1802)
Roi de Bretagne en 1774 à la mort de Louis XV, sa mère étant prédécédée ainsi que sa sœur aînée et les enfants de cette dernière.
Il épouse Amélie fille de François I Empereur d’Autriche.
Sept enfants sont nés de cette union :
Caroline de Bourbon Parme l’aînée en 1770
Louis prince héréditaire de Parme le cadet le 5/1/ 1774
Marie Antoinette Joséphine le 28/11/1774
Charlotte Marie Thérèse en 1777
etc.
3°) Caroline de Bourbon Parme
(22/1/1770-1/3/1804)
Reine de Bretagne en 1802 à la mort de son père le 2°.
Elle épouse en 1792 à Dresde Maximilien de Saxe dont sont issues :
Amélie de Saxe née en 1794
Marie Josèphe née 1803 et décédée en 1829 sans postérité malgré son union avec Ferdinand VII d’Espagne.
4°) Amélie de Saxe
Née à Dresde le 10/8/1794 décédée à Pillnitz le 18/9/1870.
Reine de Bretagne en 1804 à la mort du 3° sa mère.
N’ayant contracté aucune alliance, elle est donc décédée sans postérité en 1870.
Sa soeur cadette étant elle-même prédécédée sans enfants en 1829, sa succession échoit à la descendance aînée de Louis fils cadet du 2° Ferdinand de Bourbon Parme comme plus proches héritiers.
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D’après entre autres Genroy.free.fr et Verlag Stargardt :
La branche ouverte par Caroline de Bourbon s’est éteinte en 1870. La succession est donc recueillie par la branche cadette dont l’auteur est Louis de Bourbon Parme.
1°) Louis de Bourbon Parme
(1773-1802)
Suite aux guerres napoléoniennes en Italie, il reçoit en 1801 (en échange du duché de Parme) la Toscane renommée Etrurie.
C’est pourquoi il est plus connu sous le nom de Louis I d’Etrurie
Il épouse en 1795 Marie Louise d’Espagne (1782-1824)
De cette union naquit Louis II d’Etrurie
2°) Louis II d’Etrurie
(1799-1884)
Roi de Bretagne en 1870 à l’extinction de la branche aînée.
De son mariage avec la princesse Thérèse de Savoie est né Charles III duc de Parme.
3°) Charles III duc de Parme
(1823-1854)
Après la chute de Napoléon, il retrouve son duché de Parme.
De son mariage avec Louise de France est née Margherita de Bourbon Parme.
4°) Margherita de Bourbon Parme
(1847-1893)
Reine de Bretagne en 1884 au décès de Louis II d’Etrurie, son père lui étant prédécédé.
Elle épouse en 1867 Carlos d’Espagne duc de Madrid et prétendant Carliste au Trône d’Espagne.
De cette union naquit Blanche De Castille Bourbon
5°) Blanche de Castille Bourbon
(1868-1949)
Reine de Bretagne en 1893 au décès de sa mère, elle a épousé en 1889 Salvator d’Autriche-Toscane.
De cette union sont nés de nombreux enfants dont
1. l’aînée Maria de Los Dolores Beatrix
2. Maria Imaculata (1892-1971) mariée en 1932 à Mr Neri-Serneri
3. Margaretha (1894-1986) mariée en 1937 à Mr Taliani de Marchio
4. Rainer Karl (1895-1930)
5. Leopold (1897-1958) marié 2 fois a eu une fille Marie Gabrielle née en 1921 et mariée en 1958 à Hans von der Mühll
6°) Maria de Los Dolorès Beatrix d’Autriche-Toscane
(1891-1974)
Reine de Bretagne en 1949.
Apparemment, je ne trouve pas trace d’une union et donc de postérité.
Après 1974, il est pour le moment difficile de se prononcer avec certitude. Il faut d’abord rechercher une éventuelle postérité aux 1 2 et 3 du 5° pour poursuivre.
L’état civil récent relève de la vie privée et n’est pas accessible aux tiers sans l’accord des personnes concernées.
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Précédemment nous remarquions la difficulté à poursuivre notre étude généalogique en raison de la confidentialité de l’état civil des personnes.
On peut néanmoins avancer quelques hypothèses.
Maria de los Dolores Reine de Bretagne s’est donc éteinte en 1974 sans postérité et sans mariage.
Sa sœur cadette Maria Immaculata est prédécédée en 1971.
De son union à l’âge de 40 ans, on ne trouve trace d’aucune postérité. A cet âge et à cette époque, on entrait dans la période de la ménopause et donc de l’impossibilité de procréer. Alors que certains tableaux généalogiques fournissent des détails très précis, on y trouve aucune trace de descendance. On peut donc raisonnablement penser que le mariage n’a pu s’avérer biologiquement fécond.
La même conclusion semble s’imposer pour la seconde sœur, Margaretha.
Mais celle-ci étant décédée postérieurement, elle recueille la succession.
Margaretha von Habsbourg-Lothringen épouse Taliani de Marchio (1894-1986 ) est donc apparemment Reine de Bretagne jusqu’en 1986 date de son décès.
Son union étant sans postérité, le successeur est à rechercher parmi ses frères et sœurs.
Son frère le plus proche Rainer Karl est né en 1895 et mort en 1935 sans postérité.
Le successeur est donc son frère Léopold né en 1897 mais mort en 1958 en laissant une postérité sa fille Maria Gabriele qui recueille donc la succession de sa tante, par représentation de son père Léopold prédécédé.
Maria Gabriele von Habsburg –Lothringen baronne ou comtesse de Wolfenau est donc apparemment l’actuelle Reine de Bretagne.
Elle est née en 1921 et vivait toujours en 2003.
En 1948, elle a épousé Hans von der Mühll dont elle a divorcé en 1958.
De cette union est née en 1949
Marina von der Mühll qui serait donc la princesse héritière de Bretagne.
Marina von der Mühll a épousé en 1970 le comte Jan de Marchant d’Ansembourg dont elle a divorcé en 1979.
De cette union sont nées :
1. Muriel de Marchant d’Ansembourg le 17 avril 1972 à Damas
2. Natacha de Marchant d’Ansembourg le 2 août 1973 à Damas
Ansembourg est une ville du Grand-Duché de Luxembourg où la monarchie signifie encore quelque chose.
Nous sommes parvenus à la fin de nos recherches. Nous avons découvert les héritiers actuels des Penthièvre et donc des Rois de Bretagne.
Si des lecteurs parviennent à un autre résultat généalogique qu’ils n’hésitent à me communiquer leurs éléments.
Cette démarche n’est pas aussi futile ou vaine qu’il pourrait le paraître à première vue. Tout d’abord nous constatons l’absence de tout droit de la France sur la Bretagne. Le traité dit d’union de 1532 est nul car non signé par le Roi de Bretagne. Quant à la république française, deux siècles ont suffit pour découvrir ses lacunes que l’histoire officielle tente de nous masquer par ses mensonges éhontés.
Michel Janvresse
(08/2004)
* Ce document est édité avec l'aimable autorisation de son auteur : Monsieur Michel Janvresse. Ce document reste l'entière propriété de son auteur qui demeure seul responsable de son contenu.
